Initiative «Armée Solidaire»
une magnifique mission pour l’armée suisse
L’initiative « Armée Solidaire » demande à l’armée suisse d’effectuer différentes missions d’aide et de soutien envers ces femmes, hommes et enfants qui luttent chaque jour et qui n’ont pas la chance de vivre dignement dans notre pays.
* En 2018, 8 % de la population suisse était touchée par la pauvreté, soit quelques 660’000 personnes, et 1,18 millions sont menacées de l’être. Pour faire face à cette catastrophe silencieuse, nous demandons la mise en application des missions de l’armée telles qu’elles sont définies dans la Constitution Suisse :
- Soutenir les autorités civiles lorsque leurs moyens ne suffisent plus ;
- Faire face aux menaces graves contre la sécurité intérieure ; et
- Maitriser des situations extraordinaires, en particulier en cas de catastrophe dans le pays ou à l’étranger.
Que peux faire l’armée ?
Dédier une partie de son temps pour différentes missions telles que :
1. Mettre aux normes les locaux de l’armée, exécutés par les militaires spécialisés eux-mêmes, afin de mettre à disposition des logements temporaires pour les plus démunis. Par exemple, aujourd’hui l’État de Genève dépense 20 millions de francs par an pour loger des gens à l’hôtel. De plus on contraint celles-ci à mal se nourrir, car elles ne peuvent pas cuisiner.
2. Mettre à disposition des espaces bureaux comme bureaux partagés, espace de discussions, espace de rencontre.
3. Donner des cours et soutien scolaire pour les enfants dont les parents ne peuvent pas s’offrir les services d’un répétiteur. Cours de langues, mathématiques, histoire, etc…
4. Effectuer des check-up de santé, dépistage et soins grâce à son service médical, ainsi que des contrôles dentaires, détartrage, etc… Le service vétérinaire peut aussi proposer des prestations pour les animaux dont les détenteurs sont en situation difficile.
5. Offrir un accompagnement juridique avec suivi pour : des difficultés de baux et loyers, des courriers officiels, des demandes de bourse…
6. Donner des conseils et apporter un soutien psychologique grâce à son service social.
7. Donner des cours pour l’obtention du permis de conduire automobile. Cela permet de débloquer des situations pour un retour à l’emploi. Transporter des enfants chez le médecin dont les parents n’ont pas de véhicule. Transporter du matériel ou du mobilier pour des personnes âgées qui n’ont pas les moyens. Lors des cours de conduite auto-école, pour automobiles ou poids lourd, pourquoi ne pas réaliser un trajet utile ?
8. Accueillir le public au sein des entrainements sportifs une à deux fois par semaine, ceci permettant d’apporter un équilibre aux adolescents issus de milieux défavorisés.
9. Couper les cheveux gratuitement, par exemple tous les mercredis. Ouvrir le service de blanchisserie lavage, repassage, prêts d’habits. Permettre aux bénéficiaires de l’aide sociale d’être présentables pour mettre toute leur chance de leur côté lors des entretiens d’embauche.
10. Levée partielle de la mise à ban des terrains d’entrainements ou de tirs pour créer des espaces tels que petits jardins potagers, permaculture…
Ce sont de belles actions utiles et valorisantes, autant pour ceux
qui en bénéficient que pour les militaires. Chaque action peut être aisément mise en place avec de l’intention et de la volonté.
Utopique ?
Ce soutien que nous demandons à l’armée suisse n’est pas une utopie. C’est possible et c’est même dans l’air du temps. Des projets similaires ont déjà eu lieu.
Quelques exemples d’actions ;
partage armée / civile, dont une, récemment réalisée.
La patrouille des glaciersLa patrouille a des origines militaires. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée suisse organise une course réservée à ses soldats pour tester leurs capacités. La première édition a lieu en avril 1943.En 1984, René Martin et Camille Bournissen relancent la compétition. Elle est toujours organisée par l’armée qui assure le bon déroulement de celle-ci. Cette année-là, 190 patrouilles s’élancèrent dans la course. La course est actuellement plus ouverte avec la possibilité pour les civils (hommes et femmes) d’y participer. | |
Le pont de l'École-de-MédecineEn 1952, à Genève, dans le cadre d’un exercice, les soldats de l’armée construisent une passerelle sur l’Arve, appelée « passerelle de l’École-de-Médecine ».Bien que transformée en 1958, elle reste « provisoire » pendant 60 ans, jusqu’à ce que la Fondation Hans Wilsdorf offre un nouveau pont en 2012.Cet ouvrage est d’emblée intégré à la vie de la cité, au point que la population en oublie les réels constructeurs. C’est un bel exemple de collaboration (intégrée), de partage et d’échange de compétences. | |
En 2017, l’armée offre un repas solidaireUn mercredi à midi, dans le cadre d’un exercice pour les futurs chefs militaires de cuisine, un grand repas solidaire est offert à quelques 400 personnes à Fribourg. Les futurs chefs de l’armée effectuaient un stage de formation, du 13 au 22 février 2017.Dans ce cadre, ils ont servi leur menu solidaire gratuitement. L’opération a été organisée en collaboration avec trois associations d’entraide du canton, Caritas Fribourg, Osons l’accueil et Point d’ancrage.Source: https://www.laliberte.ch/info-regionale/fribourg/l-armee-offre-un-repas-solidaire-380127 |
Pour rappel, le préambule de la Constitution fédérale de la Confédération suisse nous dit ceci :Déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité.Sachant que seul est libre celui qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres… |
Le texte d’initiative «Armée Solidaire»
L’initiative a la teneur suivante :
Les citoyens soussignés, usant du droit d’initiative garanti par les art. 136 et 139 Cst., considérant ;
- Que l’armée suisse peut se voir affecter des tâches en faveur de la société civile, dites hors du service (OACM 513.74) ;
- Qu’une partie non négligeable et croissante de la population suisse rencontre des difficultés diverses la conduisant à la précarité ; et
- Que l’État et la société civile ne suffisent pas toujours pour répondre aux besoins de ladite population.
Pour toutes ces raisons, l’initiative demande :
- Qu’une partie des ressources matérielles, humaines et logistiques de l’armée suisse soit ponctuellement affectée à des actions en faveur des populations les plus défavorisées du pays ;
- De garantir la participation de la société civile à l’organisation de ces actions de solidarité, en particulier au stade de l’identification des populations concernées ;
- D’utiliser la clause de proportionnalité de 1×3 respectivement entre le taux de pauvreté en Suisse et le temps investi par l’armée pour ses missions, par exemple 7 % de pauvreté en Suisse = 21 % de temps investi par l’armée suisse ; et
- Que l’association à but non lucratif «LoveAge» soit nommée organe de contrôle et de vérification afin d’être la garante de la mise en application de cette initiative. À cette fin, LoveAge a accès aux informations nécessaires pour effectuer son travail.
En votant et en acceptant cette initiative, voilà ce que l’on pourrait écrire et dire sur la Suisse demain :
La Suisse première au classement des pays les plus appréciés au monde.
À Berne, Zurich ou Genève, des personnes poussent quotidiennement les portes des locaux de l’armée suisse ; certaines pour leur rendez-vous avec un médecin généraliste, dentiste, ostéopathe ou autres spécialistes.
D’autres viennent avec le sourire pour une coupe de cheveux ou un coaching afin d’être prêts pour leur entretien d’embauche. Des enfants arrivent seuls ou accompagnés de leurs parents, afin de suivre un cours de rattrapage en mathématiques, langues ou histoire.
Le point commun de ces personnes ? Elles font toute partie d’une minorité de la population suisse en situation de pauvreté* et de précarité. La situation financière de ces femmes et hommes, jeunes, âgés, diplômés ou peu-formés ne leur permet tout simplement pas de vivre dignement.
Face à la montée du chômage et de la précarisation, le gouvernement suisse a eu l’audacieuse idée de demander à son armée d’apporter son savoir-faire, ses compétences dans divers métiers et son soutien logistique pour améliorer le quotidien des plus démunis dans son pays.
Lors de ses différents exercices d’entraînement, l’état-major de l’armée suisse a ordonné à ses soldats et recrues de réaliser des missions à but social. Épaulée par diverses associations caritatives la première année, l’armée a rapidement pris conscience de l’ampleur de la tâche, a adapté certaines de ses procédures et a réalisé la majorité de ses actions sans difficultés et avec succès.
La Suisse innove en la matière pour utiliser de façon judicieuse les forces de son armée en tant de paix. Depuis quelques mois déjà, de nombreux ambassadeurs européens, américains et africains sont venus rencontrer les responsables du département marketing de l’armée afin d’étudier ce modèle et de s’inspirer de ces missions pour le moins novatrices.
Ayant paré au plus pressé en permettant aux plus démunis de vivre décemment, la Confédération suisse planche déjà sur la mise en place d’actions en amont afin de solutionner définitivement sa pauvreté.
Sous un angle nostalgique, cette initiative heurtera les conventions et le sentiment de sécurité et d’appartenance, mais le point essentiel, c’est le triomphe de l’empathie, celui de désirer le bien d’autrui dans l’innocence de l’amour.
Extrait vidéo de la conférence de presse au sujet de l’Inititative « Armée Solidaire »
Les 15 octobre 2020, ‘association LoveAge a tenu une conférence de presse au Grütli, à Genève, afin d’aborder quelques-unes de ses initiatives dont celle-ci. Francis Gerber y présente différentes missions d’aide et de soutien envers les citoyens et demande un soutien à l’armée suisse.
J’adhère totalement à votre concept.
Bravo.
plt Christian Python
Nous vous remercions pour votre message et sommes ravi que l’idée vous plaise.
Nous aimerions prendre contact avec des personnes de l’état major de l’armée pour leur proposer le projet. S’auriez-vous qui nous suggérer ? Idéalement sur Genève pour commencer.
Bien à vous, Francis Gerber